South Africa came up with the idea for a national commission for justice, victim rehabilitation, and national reconciliation in order to heal the wounds left by the apartheid policy, implemented from 1948 to 1991.
In an article on Togo from July 21, Kodjo Epou explained [FR] the justifications and goals of a Truth, Justice, and Reconciliation Commission on the site afrik.com:
La recherche d’une co-existence pacifique d’anciens ennemis a conduit, dans une trentaine de pays à travers le monde, à mettre sur pied des structures éminemment politiques appelées : Commission Vérité-Justice et Réconciliation (CVJR). La plus connue sur le continent africain, est celle d’Afrique du Sud. Des pays comme le Rwanda, le Ghana, le Maroc, le Nigéria, la Sierra Léone, la Centrafrique l’ont choisie pour paver la voie vers la réconciliation. Le Kenya a crée sa propre commission après les violences électorales de décembre 2007.
In South Africa, thanks to the goodwill of leaders such as Nelson Mandela, FW de Klerk and Msgr. Desmond Tutu — all three of whom have received the Nobel Peace Prize — the results were generally positive. The country made a smooth transition from a policy that was racist towards the majority to a majority government without a hint of vengeance. As Claude Wauthier recalled [FR] on the online version of monde-diplomatique.fr in 2005:
Le principe en était simple : bénéficieraient d’une amnistie tous ceux qui viendraient devant la commission « confesser » en quelque sorte leurs exactions – il s’agissait surtout de membres de la police qui avaient torturé, et parfois tué, des militants des mouvements de libération noirs, principalement le Congrès national africain (ANC) de Nelson Mandela. L’amnistie des requérants était soumise à deux conditions : d’abord de ne rien omettre de leurs crimes et délits dans leur déposition, ensuite d’avoir agi sur ordre de leur hiérarchie tout en croyant servir un « objectif politique » (une prétendue défense de la race blanche, par exemple). Contrairement à ce qu’avait publiquement craint l’ancien président Frederik De Klerk, la révélation des sévices souvent atroces infligés par les bourreaux n’a pas entravé la réconciliation entre les communautés noire et blanche. La Commission a ainsi réussi la catharsis qu’elle s’était fixée comme objectif.
In 2008, Mauritius decided to follow South Africa's example to think about injustices with even older origins. A bill for the establishment of a Truth and Justice Commission [FR] was passed by Parliament in 2008. It started its work in April 2009. The site grioo.com thus explained [FR] the wounds that need healing:
L’Ile Maurice a connu dans un premier temps l’esclavage, avec plus de 66 000 esclaves venant non seulement d’Afrique mais aussi d’Inde et de Malaisie. Après l’abolition de l’esclavage, en 1835, le système de l’engagisme y a été mis en place, en même temps qu’à l’île de la Réunion ou qu’aux Comores. Travailleurs africains, antillais, indiens et malais étaient exploités et même s’ils avaient retrouvé la liberté première et brisés leurs chaînes. C’est ainsi que l’Ile Maurice s’est construite, développée et enrichie.
Gérard Cateaux thus reported [FR] on the establishment of this CVJR and on the Prime Minister's speech to the Parliament on the blog Le mauricien:
Dans son intervention au Parlement, mardi dernier, en présentant le projet de loi sur l’institution de cette Commission Justice et Vérité, le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, n’en a pas été plus clair : il ne s’agira pas de règlements de comptes à rebours de l’histoire, mais d’aller à la recherche de la ’réconciliation, de la justice sociale et de l’unité nationale à travers le processus de rétablissement de la vérité historique… ’
Ces mots ont leur importance : ’Réconciliation’, ’Justice sociale’ et ’Unité nationale’. Nous en ajouterons quelques-uns : ’Rassembler ce qui est épars… ’ Cette Commission aura la lourde tâche de se réunir pour établir et prévoir – si tant est que la démarche soit possible – de mettre en lumière ce que sera le citoyen mauricien du siècle présent et la qualité dominante préludant à son bonheur.
These words are important: ‘Reconciliation’, ‘Social Justice’ and ‘National Unity’. We will also add: ‘Gathering the scattered…’ This Commission will have the difficult task of getting together to establish and plan – that is if it is possible – to highlight who the Mauritian citizen of this century will be and the main quality preluding his or her happiness.
This article provoked the following response from Louis-René Dalai highlighting the differences between the cases of apartheid slavery and the indenture [FR]:
Je trouve l’idée de créer une “Commission Justice et Vérité” à Maurice, une excellente initiative, à condition que le but final soit d’aider à construire une “Vraie Nation Mauricienne”, et non pas de diviser notre population en “descendants d’esclaves”, en descendants “d’Engagés”, et en descendants de “Méchants Colons”…..
D’essayer de copier la “Commission Justice et Vérité”, mise en place en Afrique du Sud, avec un résultat très bénéfique, puisque ceux qui sont venus témoigner, étaient responsables “eux-mêmes”, des “deux côtés”, des crimes commis contre “leurs frères Sud Africains !!!….Mais dans le cas de l’île Maurice, les responsables de l’Esclavage, ainsi que leurs victimes, ne sont plus là, aujourd’hui, pour apporter leur témoignage !!!…..
Etant, moi-même, descendant d’ancêtres” esclavagistes”….avec le décalage des générations depuis la période 1835/1840…..Je ne me considère nullement responsable des “crimes” commis, éventuellement, par mes ancêtres !!!…tandis qu’en Afrique du Sud, la situation est totalement différente !!!…
I think the idea of creating a “Truth and Justice Commission” is an excellent initiative, provided that the final goal is to help build a “True Mauritian Nation,” and not to divide our population into “descendants of slaves,” descendants of “soldiers,” and descendants of “evil colonists”…..
To try to copy the “Truth and Justice Commission,” established in South Africa, with a very beneficial result, since those who testified, were “themselves” responsible, from “both sides,” for the crimes committed against “their South African brothers”!!!….But in Mauritius’ case, the people responsible for slavery, as well as their victims, are no longer here, today, to give their testimony!!!…..
Being, myself, descended from “slave owner” ancestors….with the generation gap since the 1835/1840 period…..I do not at all consider myself responsible for the “crimes” committed, possibly, by my ancestors!!!….whereas in South Africa, the situation is totally different!!!…
On August 25, lexpress.mu online reported that:
Des 350 dossiers enregistrés à ce jour à la Commission Justice et Vérité, la majorité concerne des revendications de terrains. Sur les six cas entendus ce mercredi 25 août, devant le président Alex Boraine, cinq font état de réclamation de terrains, allant de 100 toises à 78 arpents. Pour Jacques David, l'un des assesseurs de la Commission, chaque cas a son importance et il fait bien ressortir qu'un titre de propriété est seulement le début d'une longue série de recherches.
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