Many observers and actors of the French political scene suspect a hidden agenda behind the “national identity” debate launched by President Nicolas Sarkozy and his Minister of Immigration, Integration, National Identity and Solidary development [Fr], Eric Besson. The tightly defined government initiative was entrusted to the prefects, the state's local representatives.
Opposition members counter-attacked, with Martine Aubry, leader of the Socialist Party, saying at a meeting in Grenoble that President Nicolas Sarkozy was embarrassing France by opposing National Identity to Immigration.
And anyway, what sense does it make to call 2nd or 3rd generation citizens immigrants?
Remembering the Great American Boycott in the U.S., a one-day boycott of schools and businesses by immigrants, both legal and illegal, of mostly Latin-American origin that took place on May 1, 2006, a group or “collectif”, was created earlier this month, under the title : La journée sans immigrés – 24 heures sans nous (The Day without migrants – 24 hours without us), which is scheduled for March 1, 2010. The group's manifesto is featured on its website [Fr], and Facebook groups have been set up in 10 regions so far. There is also a blog and a forum.
The manifesto begins with these words:
Nous, femmes et hommes, de toutes croyances, de tous bords politiques, et de toutes couleurs de peaux, immigrés, descendants d’immigrés, citoyens conscients de l’apport essentiel de l’immigration à notre pays, en avons assez des propos indignes tenus par certains responsables politiques visant à stigmatiser ou criminaliser les immigrés et leurs descendants. Rappelons qu’un immigré est celui qui est perçu comme tel par les autres au-delà même de ses origines. Nous voulons nous réapproprier et réhabiliter ce terme devenu péjoratif par la force de l’instrumentalisation politique.
Asked in a TV interview, quoted on Le Blog de Rose Blanche, Peggy Derder, vice-president of the “Day without Migrants” Group, explained [Fr]:
Notre collectif appelle les immigrés, descendants d'immigrés et citoyens conscients de l'apport essentiel de l'immigration à ne plus participer à la vie économique de la Cité pendant 24 heures. Ne pas travailler peut prendre plusieurs formes: faire grève, poser une journée de RTT ou de congé… On appelle également à ne pas consommer : ne pas aller au Mc Do, ne pas faire de shopping etc. Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence. En agissant sur le levier économique, on veut montrer que les immigrés sont une richesse au sens propre et figuré, des éléments moteurs de l'économie et de la société.
The initiative quickly won support from a large part of the political spectrum. Center-wing activist MIP did not want to be outdone, and was linked to by left-side blogger Intox 007:
Alors, oui, si cette journée est l'occasion de montrer aux hypocrites que de nombreux jobs (et pas forcément ceux en bas de l'échelle) sont exercés par des immigrés, vocable réducteur et objet d'attaque ignobles. Et que ces citoyens là sont aussi dignes que le né-ici, mais qu'ils sont plus l'objet de mépris, et que cela doit être combattu.
Demain le nouveau Congo Brazzaville also happily relayed the message, as well as Algerian news forum city DZ.
However, there are also dissonant voices, and not only where they are to be expected.
Merle moqueur (“Mocking bird”) is fed up with This- and That Days, and she sarcastically warns against any misunderstanding of the “without Immigrants” motto :
Ah, ça nous manquait, la journée sans immigrés. Voilà une idée de gauche qu'elle est bonne , fédératrice, porteuse de lien social, et pas du tout nunuche. Voilà une formulation qui plaira à certains. Eteins ton ordinateur, prends ton flingue, monte dans le bus et va jusqu'à la cité des Primevères. Il n'y a plus de bus ? Il a brûlé ? Arrête tes conneries réactionnaires, camarade, et marche un peu, ça te fera du bien. Va chez les Noirs et tire dans le tas, c'est la journée sans immigrés, t'as le droit.
And why the 1st of March, so far ahead ? Back to the manifesto :
Le 1er mars 2005 est entré en vigueur le «code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile» (CESEDA), plus communément appelé le code des étrangers. Cette loi symbolise une conception utilitariste de l’immigration, en d’autres termes, une immigration choisie sur critères économiques. Nous ne pouvions trouver de meilleur jour pour appeler à « une journée sans immigrés ».
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